Charte des valeurs québécoises (Wikipedia )
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Charte des valeurs québécoises (Wikipedia )
La charte des valeurs québécoises est un projet de charte visant à établir des valeurs faisant consensus au Québec. Il a été déposé le 7 novembre 2013 à l'Assemblée nationale du Québec sous le nom de Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l'État ainsi que d'égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d'accommodement2.
Le projet est présenté comme une réponse du gouvernement de Pauline Marois à la controverse québécoise en matière d'accommodements raisonnables4. Il relève de l'autorité du Ministre des institutions démocratiques et de la participation citoyenne Bernard Drainville.
Bien que son contenu préliminaire n'ait été dévoilé que le mardi 10 septembre 20135, le projet de charte a suscité de nombreuses réactions avant cette date, en conséquence de fuites auprès de l'agence QMI.
La charte comporte 5 propositions :
Modifier la charte québécoise des droits et libertés de la personne,
Énoncer un devoir de réserve et de neutralité pour le personnel de l'État,
Encadrer le port des signes religieux ostentatoires
Rendre obligatoire le visage à découvert lorsqu'on donne ou reçoit un service de l'État,
Établir une politique de mise en œuvre pour les organismes de l'État.
Réactions
Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, affirme être en accord avec la charte, tout en réclamant certaines nuances.
Le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, accuse le Parti québécois de vouloir faire diversion.
Le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, prend position contre la charte, rappelant les droits de l'homme.
Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, prend position contre le projet, rappelant la lutte contre la ségrégation raciale, aux États-Unis.
Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, tout en affirmant ne pas connaître le contenu du projet de charte, croit que le gouvernement Marois « cherche des chicanes avec Ottawa ».
Le coprésident de la Commission Bouchard-Taylor, Charles Taylor, critique le projet de charte proposant d'interdire les signes religieux apparents dans les emplois publics, faisant un parallèle avec la Russie de Poutine, plus précisément sur la loi russe interdisant les signes ostentatoires d'homosexualité, sous peine d'emprisonnement.
La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) a affirmé qu'elle utilisera tous les recours qui lui sont possible pour défendre le droit de ses membres à porter des signes religieux. Quant à lui, le syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a affirmé qu'il appuierait la charte.
La présidente du Mouvement laïque québécois (MLQ), Lucie Jobin « aimerait que le projet de loi soit plus précis ». Lucie Jobin, « se réjouit que la laïcité y soit inscrite – c’est une valeur publique de cohésion sociale –, mais on exprime beaucoup de réserves. Ce serait une laïcité à deux vitesses ».
Un groupe d'une centaine d'intellectuels rejette le projet dans une lettre ouverte intitulée « Nos valeurs excluent l'exclusion». Un autre groupe d'intellectuels signe le texte « La Charte des valeurs, étape cruciale de notre réaffirmation culturelle », qui spécifie que la Charte « ne doit pas s’inscrire dans un repli identitaire confortable en contexte provincial, mais dans un projet d’ensemble visant l’établissement de notre culture nationale comme référence commune », une étape « sur la voie d’un véritable État moderne qui nous permet de faire nation, au jour le jour ».
Le samedi 14 septembre, une manifestation réunissant des groupes opposés au projet de charte, défile dans les rues de Montréal.
Le 18 septembre, le PQ nomme 4 nouveaux membres au Conseil du statut de la femme, ce qui est dénoncé par la présidente Julie Miville-Dechêne.
Le dimanche 22 septembre 2013, une nouvelle manifestation a lieu à Montréal, cette fois appuyant le projet de charte.
Le dimanche 29 septembre, une troisième manifestation est tenue à Montréal. Contre la charte, la manifestation est organisée par le Rassemblement des citoyens engagés pour un Québec ouvert.
Le 2 octobre, trois manifestantes de Femen critiquent la présence du crucifix au salon bleu de l'Assemblée nationale du Québec en s'exposant torse nu lors de la période de questions.
Le 14 et 15 octobre, plusieurs médias québécois publient une lettre d'opinion de Janette Bertrand appuyant le projet de charte et cosignée par une vingtaine de personnalité féminines telles Denise Filiatrault, Denise Robert, Julie Snyder et Djemila Benhabib. Le même jour, une vingtaine de psychiatres publient une lettre d'opinion contre le projet de charte dans The Gazette. Lors d'une entrevue sur la sortie des « Janette » donnée le 15 octobre à Paul Arcand, Denise Filiatrault tiendra des propos qui feront fortement réagir, notamment de par leur référence à l'affaire Shafia : « [à propos du hijab] Et quand elles ne le portent pas, elles se font réprimander, quand ce n'est pas pire que ça... quand c'est rendu au bout là, ils les sacrent dans le lac, ok! On l'a vu, c'est correct. Heille, woo, c'est notre choix! C'est des folles! ». Elle s'en excusera le lendemain via Twitter.
Le 17 octobre, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse prend position contre le projet de charte. Selon son président Jacques Frémont, « Les orientations gouvernementales soulèvent de vives inquiétudes. Elles sont en nette rupture avec la Charte [des droits et libertés de la personne], cette loi quasi constitutionnelle adoptée par l'Assemblée nationale en 1975. Il s'agit de la proposition de modification de la Charte la plus radicale depuis son adoption. »
Le projet est présenté comme une réponse du gouvernement de Pauline Marois à la controverse québécoise en matière d'accommodements raisonnables4. Il relève de l'autorité du Ministre des institutions démocratiques et de la participation citoyenne Bernard Drainville.
Bien que son contenu préliminaire n'ait été dévoilé que le mardi 10 septembre 20135, le projet de charte a suscité de nombreuses réactions avant cette date, en conséquence de fuites auprès de l'agence QMI.
La charte comporte 5 propositions :
Modifier la charte québécoise des droits et libertés de la personne,
Énoncer un devoir de réserve et de neutralité pour le personnel de l'État,
Encadrer le port des signes religieux ostentatoires
Rendre obligatoire le visage à découvert lorsqu'on donne ou reçoit un service de l'État,
Établir une politique de mise en œuvre pour les organismes de l'État.
Réactions
Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, affirme être en accord avec la charte, tout en réclamant certaines nuances.
Le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, accuse le Parti québécois de vouloir faire diversion.
Le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, prend position contre la charte, rappelant les droits de l'homme.
Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, prend position contre le projet, rappelant la lutte contre la ségrégation raciale, aux États-Unis.
Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, tout en affirmant ne pas connaître le contenu du projet de charte, croit que le gouvernement Marois « cherche des chicanes avec Ottawa ».
Le coprésident de la Commission Bouchard-Taylor, Charles Taylor, critique le projet de charte proposant d'interdire les signes religieux apparents dans les emplois publics, faisant un parallèle avec la Russie de Poutine, plus précisément sur la loi russe interdisant les signes ostentatoires d'homosexualité, sous peine d'emprisonnement.
La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) a affirmé qu'elle utilisera tous les recours qui lui sont possible pour défendre le droit de ses membres à porter des signes religieux. Quant à lui, le syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a affirmé qu'il appuierait la charte.
La présidente du Mouvement laïque québécois (MLQ), Lucie Jobin « aimerait que le projet de loi soit plus précis ». Lucie Jobin, « se réjouit que la laïcité y soit inscrite – c’est une valeur publique de cohésion sociale –, mais on exprime beaucoup de réserves. Ce serait une laïcité à deux vitesses ».
Un groupe d'une centaine d'intellectuels rejette le projet dans une lettre ouverte intitulée « Nos valeurs excluent l'exclusion». Un autre groupe d'intellectuels signe le texte « La Charte des valeurs, étape cruciale de notre réaffirmation culturelle », qui spécifie que la Charte « ne doit pas s’inscrire dans un repli identitaire confortable en contexte provincial, mais dans un projet d’ensemble visant l’établissement de notre culture nationale comme référence commune », une étape « sur la voie d’un véritable État moderne qui nous permet de faire nation, au jour le jour ».
Le samedi 14 septembre, une manifestation réunissant des groupes opposés au projet de charte, défile dans les rues de Montréal.
Le 18 septembre, le PQ nomme 4 nouveaux membres au Conseil du statut de la femme, ce qui est dénoncé par la présidente Julie Miville-Dechêne.
Le dimanche 22 septembre 2013, une nouvelle manifestation a lieu à Montréal, cette fois appuyant le projet de charte.
Le dimanche 29 septembre, une troisième manifestation est tenue à Montréal. Contre la charte, la manifestation est organisée par le Rassemblement des citoyens engagés pour un Québec ouvert.
Le 2 octobre, trois manifestantes de Femen critiquent la présence du crucifix au salon bleu de l'Assemblée nationale du Québec en s'exposant torse nu lors de la période de questions.
Le 14 et 15 octobre, plusieurs médias québécois publient une lettre d'opinion de Janette Bertrand appuyant le projet de charte et cosignée par une vingtaine de personnalité féminines telles Denise Filiatrault, Denise Robert, Julie Snyder et Djemila Benhabib. Le même jour, une vingtaine de psychiatres publient une lettre d'opinion contre le projet de charte dans The Gazette. Lors d'une entrevue sur la sortie des « Janette » donnée le 15 octobre à Paul Arcand, Denise Filiatrault tiendra des propos qui feront fortement réagir, notamment de par leur référence à l'affaire Shafia : « [à propos du hijab] Et quand elles ne le portent pas, elles se font réprimander, quand ce n'est pas pire que ça... quand c'est rendu au bout là, ils les sacrent dans le lac, ok! On l'a vu, c'est correct. Heille, woo, c'est notre choix! C'est des folles! ». Elle s'en excusera le lendemain via Twitter.
Le 17 octobre, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse prend position contre le projet de charte. Selon son président Jacques Frémont, « Les orientations gouvernementales soulèvent de vives inquiétudes. Elles sont en nette rupture avec la Charte [des droits et libertés de la personne], cette loi quasi constitutionnelle adoptée par l'Assemblée nationale en 1975. Il s'agit de la proposition de modification de la Charte la plus radicale depuis son adoption. »
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